GR20 : de L'Onda à Manganu

Durée : 9 heures.
Dénivelé : + 1 202 m ; - 938 m.
Difficultés : la longueur de l'étape et la chaleur.
À voir absolument : Les lacs. Cette étape est l'une des plus jolies du GR20.

Aujourd’hui, on décide de doubler des étapes en passant par l’ancien tracé du GR20 qui nous évite une descente et une montée. Nadia et Baptiste, eux, choisissent de faire le tracé actuel. On se sépare donc de nouveau. Et cette fois-ci, on ne se retrouvera pas, du moins pas dans les montagnes corses... L’étape commence par une longue montée. Heureusement, on fait cela à la fraiche. On a même encore des forces pour prendre des photos rigolotes.
 
La chaleur devient insupportable et on se retrouve vite sans eau. La randonnée se corse... On devait théoriquement arriver à Petra Piana pour se ravitailler mais on a finalement mis plus de temps que prévu. Pour ne rien arranger, lorsque l’on rejoint le nouveau sentier du GR20, on hésite longuement sur quel chemin prendre avant de se tromper de sens. Heureusement, on croisse vite des gens qui nous disent que l’on s’est trompé. Il faut alors se faire la montée en plein soleil et sans eau. C’est à ce moment-là que je pète un câble et veux abandonner à la prochaine étape. Irina pense alors que c’est temporaire...

On arrive finalement au gîte intermédiaire. Mais nos mésaventures ne sont pas encore finies. La fontaine est quasiment à sec. Et il nous faut attendre près d’une demi-heure pour remplir nos gourdes. On apprendra plus tard que le garde qui nous avait dit de "prendre notre mal en patience" avait donné de l’eau aux randonneurs qui étaient devant nous… Il nous gratifiera néanmoins de deux bonnes blagues à l’humour corse.
 
La première. Alors que je rentre dans son petit magasin je me tape violement la tête sur le dessus de la porte. Ca me fait un mal de chien, je me frotte le front comme un idiot. Lui rigole, me regarde et me dit avec son accent corse : "Au moins, en sortant vous ne vous taperez pas la tête". Bien vu, ça fait plaisir.
 
La deuxième. On parle du GR20 et il nous sort. "Non mais c’est bon pour le business tous ces accidents. Ca contribue à faire la légende du GR20. Sinon, ils ne viendraient plus tout ces continentaux en manque de sensation forte." Merci à lui pour son analyse.

Après la pause déjeuner, on commence l’ascension jusqu’à Bocca Muzzela. On en bave bien mais une fois le col franchit, les paysages sont magnifiques et le chemin devient moins dur. En voyant les lacs, on se dit que cela valait le coup. Néanmoins, même une fois arrivé au gîte, j’ai toujours envie d’abandonner. À ce moment-là, je ne pense qu’à une chose : passer une journée à bronzer sur la plage. Après d’âpres négociations, on continue finalement mais on fait ça en quatre jours au lieu de six, histoire d’arriver plus vite à la plage. Pas très logique, on vous l’accorde mais dans ces moments là…