Sichuan, la tête dans les nuages

Alors que l’on se disait que l’on avait eu de la chance avec seulement quatre jours de pluie en 45 jours, la roue finit par tourner puisque l’on va enchaîner cinq jours de mauvais temps. Autant dire que cela n’a pas aidé à rendre la région jolie. En particulier, Chengdu et ses 25 millions d’habitants.

On commence par visiter la base de reproduction des pandas. Tout le monde s’extasie quand l’un deux commence à bouger où à faire une mimique rigolote. Il faut bien avouer qu’ils sont vraiment mignons et qu’ils ressemblent vraiment à des peluches. On a bien envie de les prendre dans ses bras. Après demande, on apprend qu’il en coûte 2 000 yuans, soit environ 250 euros. Bon, finalement ils ne sont pas si mignons que ça…

On va ensuite à Leshan, à une bonne heure de route de Chengdu, pour admirer le grand Bouddha, sculpté à même la roche. Pour ceux qui se demandent à quel point il est grand le grand Bouddha, il mesure quand même 78 mètres, soit un immeuble de 20 étages. Mais pas de chance pour nous, il y a un festival et ils ont bloqué l’accès à l’escalier qui mène à ses pieds et qui permet d’avoir une meilleure perspective. Il faudra donc se contenter de sa grosse tête.

Le lendemain, on se rend au mont Emei, une montagne sacrée qui culmine à plus de 3 000 mètres d’altitude. Le sommet doré offre une vue magnifique sur les montagnes alentours. Quand il fait beau, on peut voir jusqu’à 200 kilomètres à la ronde. Malheureusement pour nous, le jour où l’on s’y rend, on ne pas voir à plus 100 mètres. Du coup, je m’occupe comme je peux et j’essaie de maitriser les arts martiaux chinois.

 

Dans la descente, on arrive quand même à voir des singes obèses. Les Chinois leur donnent tellement à manger de sucreries qu’ils sont énormes et agressifs. L’un deux vole carrément une bouteille de chocolat au lait à l’un des touristes. Le pauvre essaiera de la récupérer mais ne recevra à la place qu’un coup de patte. Le singe arrive carrément à l’ouvrir avec sa bouche avant de la déguster tranquillement en plein milieu du chemin. Le lendemain, on tente une nouvelle randonnée dans la forêt mais le temps n’est pas plus clément. En début d’après-midi, on abandonne et on décide de rentrer plus tôt à Chengdu pour pouvoir se reposer.

Sauf que ce n’était vraiment pas notre semaine. On a failli perdre nos bagages en les oubliant dans le bus qui nous ramenait du Mont Emei. Faut croire que l’on avait encore la tête dans les nuages. Heureusement, deux Chinois, dont l’un parlait anglais, viennent avec nous à la gare routière pour expliquer notre problème. Après quelques coups de fil, on découvre où est parti notre chauffeur.
 
S’en suit une course poursuite en scooter taxi à travers la ville. On arrive à tenir à trois dessus et on s’en sort vivant. Un vrai miracle. Une heure plus tard, on retrouve finalement nos bagages. Il est alors 20h. On part donc chercher une auberge de jeunesse pour se reposer après toutes ses émotions. Le problème, c’est que l’on n’a pas fait de réservation et qu’elles sont tous pleines. Après trois tentatives, on trouve enfin où loger. Il est alors 22h30… Ce n’était décidément pas notre semaine. On espère que les Cieux seront plus cléments avec nous pour notre trek de deux semaines autour des Annapurna !