On commence notre séjour dans le Shaanxi par une visite de Xi An, la capitale de la région. La ville n’a pas grand intérêt : à part deux temples et une mosquée version asiatique, perdus au milieu de grands buildings impersonnels, rien à voir.
Une armée désarmée
Mais ça, on s'y attendait. Car, si on s'était rendu dans la région, c'était surtout pour voir la fameuse armée enterrée. Le guide annonçait un émerveillement à couper le souffle. Le résultat est beaucoup plus mitigé. Certes, voir ces statues vieilles de plus de vingt siècles fait quelque chose mais ce fut loin de nous couper le souffle. Il faut dire que les touristes chinois, nombreux et bruyants, cassent un peu l'ambiance. On se croirait surtout à Disneyland. Si vous voulez voir plus de photographies de l’armée, visionnez le diaporama sur la région de Shaanxi.
La montagne, ça vous gagne
La vraie surprise de cette région restera la montagne sacrée de Hua Shan. Après trois heures de montée et environ 3 000 marches avalées, le paysage nous a coupé le peu de souffle qu’il nous restait. A vous de juger :
Là encore, les touristes chinois viennent en masse. Leur truc ? Accrocher un cadenas au sommet afin que leurs vœux se réalisent. Pour vous donner une idée d’à quel point ils sont nombreux, il y avait cinq rangées de cadenas remplis comme sur cette photo :
Pour ceux qui se demandent ce qu’est la brume sur les deux photos, ce n’est pas dû aux mauvais réglages d’Irina, c’est simplement de la pollution. Malheureusement, le phénomène n’est plus réservé aux grandes villes. Au sommet, il y a la possibilité de faire une petite attraction sympathique : marcher sur une planche de bois accroché à la paroi rocheuse du sommet. Vertige garanti. Heureusement, ils fournissent un harnais made in China et les planches ont été fixées par des moines bouddhistes il y a plus de 500 ans. Donc, aucun risque.
Le train train quotidien
Pour conclure, petite anecdote. Pour se rendre à Xi An, nous avons pris un train depuis Pékin : le trajet dure environ 12 heures et se fait de nuit. En achetant le billet, nous n’avons pas précisé que nous voulions des couchettes, pensant que c’était évident. Ben apparemment, pour les Chinois, ça ne l’est pas puisqu’on a acheté des places dans la catégorie « siège dure », soit la pire qui existe. Entre le bruit constant et les fauteuils inconfortables, impossible de dormir plus de quinze minutes. Autant dire que la nuit a été très longue. A côté, la catégorie platzkart du transsibérien, c’est le paradis. Heureusement, on n’en a eu que pour une nuit. Pour notre prochain trajet de Xi An à Guilin (29 heures), on a bien fait attention de prendre la catégorie « couchette molle », soit le top du top du train chinois. Et de Guilin à Chengdu, on prend l’avion ! On s’embourgeoise… Et j’aime ça !